
Dataland : L’IA s’expose au cœur de Los Angeles
Premier musée au monde dédié à l’art généré par intelligence artificielle, Dataland ouvrira ses portes fin 2025 dans le complexe culturel The Grand LA, conçu par l’architecte Frank Gehry. Dirigé par l’artiste numérique Refik Anadol, ce projet pionnier fusionne création algorithmique et engagement environnemental.
Un sanctuaire techno-artistique au design visionnaire
Situé près d’institutions majeures comme le Musée Broad et le MOCA, Dataland se présente comme une plateforme immersive où les visiteurs interagissent avec des œuvres générées en temps réel par IA. L’architecture du lieu, signée Gehry, promet une expérience spatiale audacieuse, tandis que les installations exploitent capteurs sensoriels et réseaux neuronaux pour adapter leurs formes aux émotions du public.
Large Nature Model : Quand l’écologie inspire l’IA
Pièce maîtresse du musée, le Large Nature Model (LNM) est le premier modèle génératif open-source entraîné sur des données éthiques issues de la biodiversité mondiale. Cette IA analyse des millions de points de données environnementales (flore, faune, écosystèmes) pour produire des visualisations évolutives, transformant la crise climatique en langage artistique.
Refik Anadol : L’alchimiste des données
Pionnier de l’art algorithmique, Anadol utilise depuis 2014 l’apprentissage automatique pour matérialiser l’invisible – qu’il s’agisse de mémoires urbaines ou d’archives naturelles. Son approche, qualifiée de « machine hallucinations », redéfinit la notion d’œuvre d’art comme un phénomène vivant, régénéré en permanence par l’interaction entre humains et machines.
Une reconnaissance institutionnelle symbolique
En institutionnalisant l’art IA, Dataland légitime une pratique souvent perçue comme expérimentale. Son implantation au sein d’un quartier culturel historique de Los Angeles consacre l’émergence d’un nouveau langage artistique où la technologie devient medium à part entière. Le musée s’annonce aussi comme un laboratoire pour repenser la durabilité dans la création numérique, via son modèle open-source et ses partenariats avec des experts en éthique algorithmique.
En résumé, Dataland incarne une double révolution : esthétique, par sa redéfinition des frontières créatives, et sociétale, en faisant de l’IA un outil de sensibilisation écologique. Un manifeste vivant pour l’art du XXIe siècle.