L’évolution de la médiation culturelle vers la post-médiation
La notion de post-médiation a récemment émergé dans le domaine culturel, remettant en question les pratiques traditionnelles de médiation telles que définies par André Malraux.
Une médiation d’un nouveau genre qui favorise l’interprétation des œuvres d’art par des experts afin de les rendre accessibles au grand public via la mise en place de dispositifs dédiés.
Une évolution de la médiation culturelle qui s’explique par la reconnaissance croissante des droits culturels qui considèrent la culture comme un droit fondamental et universel… mais c’est aussi une ette approche, basée sur une vision verticale de la culture, vision pouvant être vue comme élitiste et finalement non inclusive.
Une nouvelle dynamique de la relation aux publics
La post-médiation culturelle désigne l’évolution récente des pratiques de médiation, qui ne se limitent plus à la simple transmission ou interprétation d’œuvres et de contenus culturels, mais s’attachent à accompagner le public au-delà de l’expérience initiale.
Cette notion remet en question la médiation traditionnelle, souvent verticale et descendante, pour privilégier une approche plus horizontale où le public devient acteur de son propre parcours culturel.
La post-médiation s’inscrit ainsi dans la reconnaissance des droits culturels et la co-construction du sens, en valorisant la participation, l’appropriation et la continuité de la relation avec l’œuvre ou l’institution.
Les enjeux contemporains de la post-médiation culturelle
Dans la pratique, la post-médiation culturelle se traduit par des dispositifs qui prolongent l’expérience artistique : ateliers collaboratifs, espaces de discussion après la visite, plateformes numériques d’échange, ou encore accompagnement personnalisé pour favoriser l’engagement citoyen et l’émancipation culturelle.
Cette démarche vise à renforcer l’impact social de la médiation, à soutenir la diversité des expressions culturelles et à encourager l’inclusion de nouveaux publics dont les plus jeunes.
Elle répond ainsi aux défis contemporains de la médiation culturelle, en valorisant la capacité de chacun à interpréter, partager et transformer l’expérience culturelle au-delà du temps de la rencontre initiale.
Vers de nouvelles formes de médiation
Aujourd’hui, la médiation culturelle se renouvelle en expérimentant de nouvelles formes d’interaction.
Des initiatives comme celles menées par Camille Monmège-Geneste (fondatrice et directrice du labo des cultures, chargée de cours à l’université Bordeaux Montaigne) visent à renouveler les outils des médiateurs culturels.
Ces approches se basent sur la recherche-action et favorisent une co-construction créative entre les publics et les œuvres artistiques.
Camille Monmège-Geneste propose également des formations ciblées sur divers publics, tels que les tout-petits, les adolescents, les personnes en situation de handicap et le champ social.
Ces formations s’inscrivent dans une logique de participation active et de démocratisation culturelle.
Médiation culturelle : un processus inclusif
La médiation culturelle est un processus qui vise à mettre les individus en relation avec diverses cultures de manière transparente et informative.
Elle implique l’implication et la participation pour favoriser la compréhension et l’acceptation des différences culturelles.
Les médiateurs culturels jouent un rôle clé en facilitant le développement et la cohésion culturels, tout en promouvant la clarté et l’unité entre les cultures.
Pour en savoir plus :
Très bon focus sur Malraux et la culture pour chacun
Autres ressources :
https://webset.fr/comment-mediation-culturelle-evolue
https://lelabodescultures.com/le-labo-des-cultures/
https://montreal.mediationculturelle.org/quest-ce-que-la-mediation-culturelle/
https://shs.cairn.info/revue-l-observatoire-2018-1-page-1?lang=fr
